Antoine de Saint-Exupéry, l’aviateur et le petit prince
Si Antoine de Saint Exupéry a passé sa vie dans les airs, c’est peut-être parce qu’il a toujours été rêveur. Cet homme sensible, artiste, et humaniste nous lègue l’exemple d’une vie offerte à son pays, mais aussi un fabuleux héritage littéraire. Le Petit Prince, lu par les enfants du monde entier, en est l’exemple.
Antoine de Saint-Exupéry : l’aviateur
Antoine de Saint Exupéry est un aviateur. Il naît en 1900, d’une famille de la noblesse française. Marqué par la mort prématurée de son père, il a une mère artiste, mais aussi engagée dans l’armée, en tant qu’infirmière en chef d’un hôpital militaire. Ces deux engagements ont sûrement représenté une source d’inspiration pour le jeune Antoine.
Sa scolarité nous surprend : le jeune homme est peu attiré par les matières littéraires, et s’épanouit en mathématiques. Une voie qui l’emmènera vers l’aviation, plus que vers l’écriture !
En 1921, Antoine de Saint Exupéry entre dans l’aviation à l’occasion de son service militaire. Le jour de l’épreuve de validation de sa formation civile, il manque son atterrissage mais se rattrape en beauté. Aviateur de talent, il est aussi aviateur distrait ! 2 ans plus tard, tandis que s’affirme sa passion pour l’aviation, il vit son premier accident, qui lui vaut une fracture du crâne. Mais il ne supporte pas de rester à terre, et devient alors pilote de l’Aéropostale, sur la ligne reliant Toulouse à Dakar.
Antoine de Saint Exupéry : le journaliste écrivain
L’incroyable destine d’Antoine de Saint Exupéry, est d’avoir lié intimement son métier d’aviateur à celui d’écrivain. Mais aussi, la condition d’écrivain à celle de reporter. Il multiplie les raids pour aller couvrir l’actualité brûlante des années 30 en Espagne, ou pour relier des villes d’Amérique du Sud avec l’Aéropostale. Ces voyages, plein d’expériences et d’émotions accumulées, lui valent l’intensité de ses romans : Vol de Nuit et Terre des Hommes. Lors de la Seconde Guerre Mondiale, il lutte pour rester dans l’aviation malgré son âge qui lui est reproché par les Alliés.
En 1942 il est en voyage en Amérique de Nord. Profondément patriote, il participe aussi à sensibiliser les Etats-Unis au conflit en publiant à New York le roman Pilote de guerre. Juste avant de repartir, il confie à une amie le manuscrit du Petit Prince, qui deviendra un succès planétaire.
Le vol de juillet 1944 fut son dernier. Parti en reconnaissance pour une mission de cartographie, son avion échoue dans la Méditerranée, sans que l’on puisse le retrouver. La France perd alors un aviateur chéri, mais aussi un écrivain qui a marqué son cœur. Ce n’est qu’en 2003 que le lieu de sa mort a été identifié.